Deux ateliers pour la redéfinition des stratégies nationales

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Dotée des ressources incommensurables, la République Démocratique du Congo fait l’objet d’une exploitation artisanale intense qui compte aujourd’hui plus de 240.000 exploitants disséminés à travers le Pays, particulièrement l’Est qui enregistre à ce jour, des foyers de tension dus notamment au comportement des acteurs impliqués dans le pillage des ressources naturelles. C’est dans ce contexte que le Ministre des Mines a entrepris une série d’actions en vue d’assainir et de formaliser la problématique de l’exploitation artisanale de l’or à travers différentes initiatives sur la traçabilité parmi lesquelles ITOA « CEEC/TETRA TECH », Pilote de l’or à KAMPENE « BGR/RDC-GTC » mis sur pied dans les sites pilotes aurifères dans les provinces du Maniema, du Sud-Kivu et de l’Ituri.

Il va sans dire que pour l’or de production artisanale, une absence de politique et des stratégies se font remarquer, ce qui explique la tenue successive de deux ateliers au courant de cette année, organisés par le Ministère des Mines avec l’appui de l’Institut Fédéral de Géosciences « BGR/GTC du 31 mai au 1er juin 2018 à L’hôtel Béatrice à Kinshasa et les 01 et 02 octobre 2018 à Bukavu.
Parmi les objectifs assignés à ces ateliers, nous pouvons épingler la canalisation de l’or issu de la production artisanale dans une chaine d’approvisionnement responsable, la mise sur pied d’une synergie susceptible d’aboutir à des meilleurs systèmes de traçabilité de l’or d’exploitation artisanale du puits jusqu’au consommateur final, la lutte contre la fraude et la contrebande minières, la possibilité de l’installation des fonderies de l’or en RDC.

Les travaux ont été ouverts pour le 1er atelier par Mr IKOLI YOMBO Y’APEKE, Secrétaire Général aux Mines et de Mr AMISI KUONEWA, Ministre provincial des Mines, représentant le Gouverneur du Sud Kivu pour le deuxième atelier. Les Participants et autres Experts parmi lesquels les services spécialisés du Ministères des Mines, des Finances et du Commerce Extérieur, la Banque Centrale du Congo, les Coopératives minières, les négociants, les Comptoirs, la Chambre des mines de la FEC, les FARDC et la PNC, les régies financières et la société civile ont mis le Boucher double pour revisiter les actions-phares sur terrain, menées depuis plusieurs années conformément aux conditions d’honorabilité et de dignité humaine et autres instruments mis sur pied dans ce cadre notamment le guide diligence de l’OCDE.

Au cours de ces ateliers de deux jours chacun, plusieurs exposés ont été développés parmi lesquels : le projet BGR/RDC, systèmes et initiatives de certification ; Etat des lieux de la production et des exportations dans les provinces productrices de l’or ; la cohabitation entre coopératives minières et sociétés industrielles ; méthodes d’analyse de la provenance de l’or d’exploitation artisanale ; Exploitation artisanale de l’or dans les parcs nationaux, domaines de chasse et autres aires protégés pour le premier atelier. Plusieurs carrefours de réflexion ont été mis sur pied pour le deuxième atelier à savoir : la formalisation du secteur minier artisanal de l’or, le financement des activités minières artisanales de l’or, la taxation et la commercialisation de l’or de production artisanale du puits jusqu’au marché.

Les recommandations ont été formulées à l’issue de ces échanges parmi lesquels : , la création des marchés boursiers, la sécurisation des frontières afin d’endiguer leur porosité pour la stratégie nationale de l’or. Pour la fiscalité notamment, la création d’un guichet unique de perception des frais. Enfin, s’agissant de la traçabilité, la redéfinition de la chaine d’approvisionnement. Le deuxième atelier, a porté sur la valorisation de la production artisanale vers le circuit officiel : l’implantation des raffineries dans les Provinces aurifères par les Partenaires privés ou l’Etat ; s’agissant de la traçabilité et diligence : la mise en œuvre des systèmes de traçabilité ITOA, GOTS et OR juste.

NDIATU MAVUNGU

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